DEVELOPPER SON ATTENTION GRACE A LA CURIOSITE

Comment glisser naturellement de l’attention … à l’émerveillement?

« Le plus beau voyage est celui qu’on n’a pas encore fait. » Loïk Peyron

J’adore les poupées russes ou matriochkas: séries de poupées de tailles décroissantes placées les unes à l’intérieur des autres. On ne sait jamais ce qu’elles nous cachent.

Combien seront-elles à l’intérieur à partir de la plus grande et de quelles dimensions ?

Je vais prendre la métaphore de ces jolies poupées attirantes et intrigantes pour explorer le concept bien vaste du « bien-être »: surtout que chacun y met un contenu tellement différent. Et en ces moments bien troublés, il est plus que nécessaire de retrouver du bien-être, de savoir y revenir quand le besoin s’en fait sentir. Mais comment y revenir?

Notre bien-être est un peu comme ces poupées russes! Si nous n’allons pas les ouvrir, les explorer, nous ne savons pas ce qu’elles contiennent.

J’ouvre la première poupée, la plus grande, mon « bien-être »: qu’y a-t-il à l’intérieur?

Je trouve la deuxième poupée, conforme à la première, mais de taille inférieure et je la sors avec précaution. C’est la poupée de la « pleine conscience ».

Parce que pour moi, être dans le bien-être, c’est être en lien avec ce que je ressens, être dans la pleine conscience de ce que je vis.

Quand je secoue la 2ème poupée, j’entends du bruit, je suis sûre qu’une 3ème poupée s’y trouve. J’ouvre la poupée, la poupée de la « pleine conscience » et à l’intérieur, je vois une 3ème poupée, conforme aux précédentes, mais de taille inférieure: je la sors avec précaution, avec beaucoup de précaution. Il s’agit de la poupée de l’« attention ».

Parce que la pleine conscience s’apprend et se travaille grâce à l’attention : attention à ce qui se passe autour de moi, à ce que j’entends, à ce que je vois, à ce que je touche, à ce que je goûte, à ce que je sens.

J’entends encore un petit bruit. Oh oui, il doit y en avoir encore une autre! J’ouvre, avec exaltation et intérêt, la 3ème poupée, la poupée de l’« attention ». A l’intérieur, je découvre à nouveau une poupée plus petite, que je sors avec prudence et étonnement. Il s’agit de la poupée de la « curiosité ».

Diverses études scientifiques ont démontré que la curiosité n’est pas un vilain défaut comme nous avons pu l’entendre dans notre enfance.

Bien au contraire, la définition du dictionnaire nous explique : la curiosité est la tendance qui porte à apprendre, à connaître des choses nouvelles ou cachées.

Alors, j’ouvre la poupée de la « curiosité » et à l’intérieur, je vois … je vois tellement de choses… Au fond, il y a une autre petite poupée. Mais avant de pouvoir l’attraper, une multitude de choses l’entoure.

Mais qu’est-ce que c’est, la curiosité?

Curiosité pour apprendre de nouvelles connaissances chaque jour en lisant, en interrogeant, pour essayer de nouvelles expériences, continuer à se découvrir… Curiosité tout simplement en observant ce que se passe autour de soi, sans avoir besoin d’aucun support et sans beaucoup d’effort.

La curiosité permet d’être ancré dans l’instant présent : Ce matin, je sors de chez moi et je vois, là, juste devant ma porte, une feuille. Une feuille d’arbre emportée par le vent. Je la ramasse. Elle est rouge avec des taches brunes, elle est cornée avec un bout brisé. Des petites dentelures dessinent son contour. Quelques trous, quelques déchirures parsèment son intérieur. Ses nervures sont colorées d’un rouge plus vif, et en la retournant, elles m’apparaissent plus claires, presque beiges. Sa tige commence à la base du rassemblement des cinq nervures principales. Des petites ramifications filent de part et d’autres comme des petits vaisseaux sanguins. La feuille est douce, mes doigts glissent dessus et sont un peu mouillés par la rosée qui s’est déposée dessus durant la nuit. La feuille crisse à mon toucher et sent le parfum de l’arbre.

En observant cette feuille avec curiosité, comme si c’était la première fois que je voyais une feuille d’arbre, toute mon attention est captivée. Je vis pleinement le moment, ici, avec la découverte de cette feuille. Je suis concentrée, je suis centrée, je suis heureuse de contempler la beauté de la nature, je peux ouvrir la dernière petite poupée.

De la 4ème poupée, la poupée de la « curiosité », je sors une toute petite poupée, exactement comme les autres mais tellement minuscule, qu’il faut certainement en prendre soin: la poupée de l’ »émerveillement ».

Tout est là, dans cette feuille, dans cet instant: Je suis ici avec cette feuille d’arbre, je suis dans le calme et fascinée par l’observation de la beauté de la nature, par la contemplation de sa perfection. 

La curiosité rend heureux par les surprises qu’elle offre, par les nouvelles expériences vécues, par les connaissances qui peuvent être apprises. 

La curiosité est source de surprises, d’essais, d’apprentissages, de compréhension, d’imagination, de sérénité…

La curiosité permet de travailler l’attention, la concentration et la créativité… et surtout d’accéder à l’émerveillement!

Je pourrais maintenant dessiner cette feuille: je peux le faire en la regardant, en l’observant ou m’amuser à le faire de mémoire, sans la regarder. 

Comme nous l’énonce Henry David Thoreau, « Ce n’est pas ce qu’on regarde qui est important, mais ce qu’on voit.»

Créez, ressentez et vivez

Prenez soin de vous et de votre créativité!

Et je serai très heureuse que vous me racontiez votre petite pause, rien que pour vous ! 

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